Sumwhere, l’application d’avis de confiance
Actualités de nos accélérateursContinuons notre tour de présentation des startups du batch#2 de l’Opération Éléphant. Aujourd’hui, nous allons à la rencontre de Frédéric Clabau, fondateur de Sumwhere et Jocelyn Boiziau, qui a rejoint l’aventure plus récemment. Découvrez leur parcours, leur application de notation d’activités (hôtellerie, restauration, loisirs, etc) ainsi que leur retour d’expérience sur notre programme de pré-accélération.
Salut Frédéric et Jocelyn ! Pour commencer, pouvez-vous nous présenter vos parcours respectifs ?
F : Moi c’est Frédéric Clabau, fondateur de Sumwhere. J’ai une formation scientifique et avant Sumwhere, j’ai fait une carrière dans les matériaux. J’ai occupé pendant 9 ans un poste de chef de projet R&D dans un grand groupe où j’étais en charge de la gestion de projet jusqu’à la commercialisation des produits.
J : Et moi c’est Jocelyn Boiziau, j’ai une formation intelligence stratégique en marketing. À 18 ans, j’ai monté une boîte avec des copains, j’ai toujours voulu me diriger vers l’entrepreneuriat. À la fin de mes études, j’ai décidé de faire du commercial pour apprendre à me vendre quand je me lancerai. Donc j’ai eu plusieurs expériences à l’international dans le commercial.
Frédéric, qu’est-ce qui t’a poussé à monter ta propre boîte ?
F : J’étais un peu frustré dans mon boulot. Je travaillais dans un grand groupe mais je me suis rendu compte que les idées étaient plutôt là pour « faire joli ». Dans les faits, on attend que les concurrents sortent un produit réellement performant pour les suivre donc quand tu es en R&D, c’est vraiment frustrant et contradictoire. Au bout de 9 ans, j’ai décidé de quitter cette boîte et de me lancer dans l’entrepreneuriat, deux projets différents en tête et c’est finalement sur Sumwhere que je me suis concentré.
Peux-tu me parler de Sumwhere ? Comment est née l’idée de construire cette application ?
F : Sumwhere est né d’une frustration que j’ai rencontrée quand je me suis lancé dans un tour du monde, où j’ai manqué d’outils de recommandations pratiques et simples à utiliser et dans lesquels je puisse avoir réellement confiance. Prenons l’exemple des hôtels. Pour trouver l’hôtel qui te convient, tu vas aller voir les commentaires d’un établissement jusqu’à trouver l’info qui t’intéresse et quand elle ne colle pas à tes attentes, tu passes au deuxième et ainsi de suite. C’est très long et c’est là que je me suis dit qu’il y avait un réel manque et donc quelque chose à faire.
En quoi Sumwhere est une réponse à cette frustration ? Peux-tu nous présenter ton produit ?
F : Sumwhere est une application mobile qui se veut être un outil de recommandation et de notation d’activités, facile à utiliser et de confiance. L’idée est de proposer à l’utilisateur une application ludique avec des notes données par des gens qui sont venus sur place, et une recommandation concise et personnalisée.
J : On a aussi un enjeu sur la e-réputation des commerçants. Sur internet, une fois que l’information est lâchée, c’est difficile de la récupérer et on voit pas mal de gérants qui se font salir leur réputation à cause d’avis mal intentionnés et pas toujours vrais, ou pas représentatifs de leur activité globale.
F : D’ailleurs, d’après la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes), 45% des avis en ligne sont biaisés.
Et donc, concrètement comment marche l’application Sumwhere pour l’utilisateur ?
F : C’est tout simple. Pour commencer et pour avoir accès à toutes les fonctionnalités, l’utilisateur doit remplir son profil. Une fois inscrit, il peut bénéficier de la recherche personnalisée. Ensuite, il peut noter un établissement quand il y est. Pour cela, il se géolocalise et peut donner son avis en quelques secondes. L’idée pour l’utilisateur est vraiment de contribuer à une communauté de confiance.
J : L’utilisateur peut aussi faire un retour direct au gérant donc typiquement il va pouvoir lui transmettre ses critiques ou des pistes d’amélioration. Il va donner son avis et une note sans nuire à la e-réputation du commerçant, et c’est aussi quelque chose à laquelle on tient beaucoup.
Aujourd’hui, où en êtes-vous sur votre projet et quelles sont les next steps ?
F : L’application est sortie sur les stores cet été. Maintenant, l’objectif est de récolter le plus de notes possibles dans quelques villes ciblées pour faire grandir la communauté Sumwhere. Puis, on approchera des gérants pour faire quelques tests et leur montrer l’intérêt qu’ils peuvent avoir à récupérer les données générées par Sumwhere.
Vous attaquez un gros marché, alors qui se cache derrière Sumwhere ?
F : On est une équipe de 5. Moi, je suis le CEO donc je suis présent sur tous les sujets. On a une personne qui sera, à terme, CDO donc sur ce qui touche à la Data, et qui est la personne avec qui j’ai commencé le projet. Ensuite, il y a 2 personnes en support qui étaient présents pour le lancement de l’appli : un développeur et un marketeur.
J : Moi je suis CMO, donc sur les aspects marketing et communication. Mais étant donné qu’on est tous les deux à 100% sur le projet, je suis en support de Frédéric sur différents sujets. Ça permet de confronter nos points de vue et nos idées, il y a des bonnes choses à prendre dans les avis de chacun.
Parlons maintenant Opération Éléphant. Vous venez d’assister au dernier Big Board, alors qu’est-ce que ce programme a apporté à Sumwhere ?
F : Je venais pour avoir une vision exhaustive du lancement d’une startup early stage et ne pas passer à côté de quelque chose et j’ai eu ce que j’étais venu chercher. Aujourd’hui, j’ai tout ce qu’il faut en tête, que ce soit pour ce projet ou un autre. Ce qui est intéressant c’est vraiment d’approfondir chaque sujet, on prend le temps de bien y réfléchir et d’avancer sur notre projet étape par étape.. Et ce qui est intéressant aussi, c’est de discuter avec d’autres startups.
Si tu devais donner un conseil aux startups des prochains batchs, ce serait quoi ?
F : De challenger encore plus leur projet. En fait, je conseillerais d’essayer de réfléchir à chaque sujet avant le workshop pour arriver avec des questions. Ou alors s’obliger à réfléchir après le workshop pour prendre un peu de temps pour tout re-challenger la fois suivante.
Pour conclure, si vous deviez citer une startup qui vous inspire ?
F : Je dirais Waze parce que je trouve leur produit ludique, efficace et utile au plus grand nombre. C’est un peu ce qu’on essaie de faire avec Sumwhere, je trouve qu’il y a une espèce de beauté à créer quelque chose qui soit général, serve à beaucoup de gens et ne soit pas juste une niche. Sinon, une chose qui nous inspire, c’est des gens qui font des choses éthiques et qui essaient de rendre le monde un peu plus sympa.
J : Il n’y a pas forcément que des applications qui nous inspirent mais aussi des entrepreneurs avec une vision plutôt éthique. Je pense qu’il commence à y avoir un ras-le-bol général, donc il y a des gens qui essaient de changer les choses et d’apporter des solutions. Ce qui m’inspire, c’est cette vision là avec des organisations qui essaient de bouleverser tout ça et d’assainir les choses.
Un mot de la fin ?
Get Sumwhere.