[Nos alumnis ont la parole] Julien Niquet, CEO d’Epsor
Actualités de nos alumnisQui dit nouvelle année dit nouvelles résolutions. Et ça tombe bien car on a décidé de vous gâter avec l’équipe de Startup Palace et de vous poster (beaucoup) plus de contenus sur le site. Du contenu (de qualité évidemment) sur nos partenaires, nos accélérateurs…et évidemment nos alumnis.
Des alumnis qui commencent à être (très) nombreux vous vous en doutez.. En effet, saviez-vous que depuis le lancement de Startup Palace, pas moins de 350 startups ont suivi l’un ou l’autre des programmes d’accélération lancés par Startup Palace et ses partenaires ?
Du coup, on se dit que ça peut valoir le coup de vous en présenter certaines.
Allez, trêve de bavardage, on commence avec la première interview : Julien Niquet, cofondateur et Président d’Epsor, startup spécialisée dans l’épargne salariale et retraite.
Pourquoi ? Julien a fait partie de la 4e saison de l’Opération Renard, l’accélérateur porté par Angers Technopole en 2018. L’occasion avec cette interview de revenir sur son accélération et de nous dire où il en est aujourd’hui avec sa startup.
💥 Salut Julien ! Merci de bien vouloir répondre à nos questions. Pas de pression, mais vous inaugurez officiellement notre nouvelle rubrique “Nos alumnis ont la parole”. 🙃 Pourriez-vous vous présenter en quelques lignes ?
Bonjour, je suis avec Benjamin, mon associé, le fondateur et dirigeant d’Epsor, société spécialisée en épargne salariale et retraite. Nous avons débuté notre aventure entrepreneuriale en 2017. C’était à la fois l’envie de travailler ensemble (nous avons travaillé ensemble dès 2009 et sommes rapidement devenus amis), l’envie d’entreprendre, et le fait d’avoir trouvé le sujet sur lequel nous avions envie de nous lancer.
💥 Si vous deviez expliquer votre solution à quelqu’un qui n’est pas du tout familier avec l’épargne salariale, que lui diriez-vous ?
Je lui dirais la même chose que nous disons à tous nos clients : nous avons créé Epsor pour rendre l’épargne salariale accessible à tous. Et pour cela, pédagogie et simplicité sont nos mots d’ordre. Nous veillons à ce que l’épargne salariale et retraite ne soit plus un parcours du combattant et que chaque épargnant en comprenne le fonctionnement et les bénéfices.
Nous fournissons à nos clients une plateforme simple et intuitive pour gérer leurs opérations, un profil d’investissement gratuit et personnalisé en fonction de leur sensibilité au risque et de leurs projets de vie (mariage, acquisition de la résidence principale…) pour les guider dans leurs choix de placement et notre équipe d’experts est également disponible pour les conseiller. Nous leur fournissons également beaucoup de contenus (vidéos, articles, webinars, infographies…) en utilisant un langage simple pour que chacun comprenne l’intérêt et le fonctionnement de l’épargne salariale.
C’est d’autant plus important qu’il s’agit de dispositifs très avantageux pour les salariés qui en bénéficient.
💥 Pourquoi avoir choisi justement de lancer quelque chose dans l’épargne salariale ? En quoi est-ce que votre solution répond à un vrai besoin ?
Au départ, nous souhaitions avec Benjamin (Pedrini) lancer ce projet pour accompagner les TPE-PME qui étaient, et sont toujours d’ailleurs les entreprises les moins équipées en épargne salariale et retraite. Nous voulions leur apporter davantage de visibilité sur cet avantage salarial et les accompagner dans sa mise en place.
Nous nous sommes rapidement rendu compte que les salariés ne comprenaient pas le fonctionnement et les bénéfices de l’épargne salariale et retraite, et cela peu importe la taille de l’entreprise et le secteur d’activité. Et pour cause : certaines études démontrent que 1 salarié sur 2 déclare ne pas savoir gérer son épargne. Nous avons donc cherché à leur apporter une solution simple, pédagogique, personnalisée et 100 % digitale pour qu’ils s’approprient plus facilement cet avantage que leur offrait leur entreprise.
💥 A qui s’adresse votre solution ? Qui sont vos clients aujourd’hui ?
Notre solution s’adresse à toutes les entreprises, peu importe leur secteur ou leur taille, mais nous nous adressons principalement aux entreprises qui souhaitent re-valoriser leur dispositif d’épargne salariale afin d’en faire un véritable avantage salarial pour renforcer leur marque employeur.
Aujourd’hui, nos clients sont très variés. Cela va du grand cabinet de conseil international aux entreprises du secteur alimentaire ou industriel en passant par des startups françaises qui ont compris l’enjeu du partage de la valeur en entreprise.
💥 Quid de l’équipe ? Combien êtes-vous aujourd’hui ? Avez-vous des postes ouverts ? Si oui, c’est le moment d’en parler !
Nous avons une super équipe très diversifiée de près de 60 personnes. Actuellement, nous avons un peu moins de 10 postes ouverts sur les divers pôles de l’entreprise (commercial, marketing, relation client, développement web, etc.), et nous en ajoutons régulièrement.
Nous sommes à la recherche de talents motivés pour participer à un super projet qui vise à simplifier l’épargne au sens large. RDV sur notre page Welcome To The Jungle pour consulter les offres. Si vous êtes motivés, faites-le nous savoir :-)!
💥 Quand on lance sa startup, trouver un nom n’est généralement pas une mince affaire puisqu’il faut prendre en compte pas mal de critères (prononciation, international…). Pourquoi avoir choisi ce nom ? Une signification en particulier ?
C’est en effet une question difficile, sur laquelle mon conseil est d’être pragmatique. Il faut être vigilant à la disponibilité du nom au sens de la propriété intellectuelle, mais aussi et surtout à la disponibilité du nom de domaine. Cela rend en pratique l’exercice compliqué ;-). Je peux d’autant plus le dire que nous avons fait ça en deux étapes.
Nous avions choisi un premier nom (Prospere), avec le nom de domaine associé, et avons dû en changer rapidement pour ces raisons… Epsor est alors venu assez naturellement lors d’un atelier avec l’équipe de l’époque : anagramme raccourci, disponibilité du nom et du domaine. Ça ne donne pas une signification forte de notre nom (plusieurs clients pensent à “épargne salariale en or”, “épargne salariale ou retraite” :-)), mais cela avait le mérite de pouvoir avancer, ce qui est essentiel au lancement de sa solution où on court après le temps.
💥 Vous avez fait partie de la 4e saison de l’Opération Renard, l’accélérateur public de French tech Angers en 2018. Pourquoi avoir postulé ?
L’Opération Renard nous a permis de bénéficier d’un accompagnement privilégié, mais surtout d’appartenir à un écosystème, de ne pas être seuls dans une période où on l’est, en pratique. Nous étions déjà quelques uns chez Epsor (Julien, notre ancien associé, et deux stagiaires), mais avec encore beaucoup d’incertitudes. Se faire accompagner permet d’avoir quelques repères supplémentaires.
💥 Pourquoi l’Opération Renard plutôt qu’un autre accélérateur ?
Notre siège social est basé à Angers, l’Opération Renard est l’accélérateur recommandé par Angers Technopole qui nous accompagnait sur des problématiques de financement (aides régionales), cela s’est fait très naturellement et correspondait à notre niveau de maturité de l’époque.
💥 Que retenez-vous de cette accélération ?
Des rencontres positives, bienveillantes, constructives. Des tuyaux, des conseils, de la confiance. Il est difficile de dire si tel ou tel échange a été déterminant, mais cette accélération fait partie de notre histoire et nous en sommes ravis.
💥 Qu’est-ce qui vous a particulièrement surpris pendant votre accélération ?
La diversité des projets, des personnalités. C’était un vrai plus de ne pas être entourés à ce stade de maturité de projets similaires.
💥 Etes-vous toujours en contact avec les autres startups passées par le programme la même année que vous ?
Quelques-unes oui, même si chacune a mené sa barque et que chaque entrepreneur s’est concentré sur son embarcation :-).
💥 L’accélération est rythmée par des workshops individuels ou collectifs. Y a-t-il un conseil que l’on vous a donné pendant l’un de ces ateliers qui vous a marqué sur le coup et qui vous inspire encore aujourd’hui ?
Honnêtement ce dont je me souviens le plus c’est de la diversité des avis lors des workshops collectifs, de leur richesse, et de la nécessité de conserver cette diversité aujourd’hui dans nos équipes d’abord mais aussi lors de nos recherches utilisateurs. Ne jamais penser pour l’utilisateur, aller à la source, c’est essentiel.
💥 Est-ce que la vision que vous aviez de l’accélération a changé après l’Opération Renard ?
Ma recommandation est de se fixer un objectif dans le fait de participer à une accélération, de s’y tenir, d’être exigeant collectivement pour s’assurer qu’on atteint cet objectif. A chaque étape de son développement correspond une typologie d’accélération. Il faut différencier l’accélération avant la sortie du produit (ce qui était le cas pour l’Opération Renard) de l’accélération sur le commercial par exemple.
💥 Vous avez aussi participé à l’accélérateur Facebook Startup Garage en 2019, quel est votre retour d’expérience ? Qu’en avez-vous retiré ?
Typiquement cette accélération s’est faite après une première levée de fonds, dans un contexte interne très différent. Nous étions déjà près de 20 collaborateurs, l’accélération était, pour nous, concentrée sur le produit et a permis à l’équipe de se former, de prendre des raccourcis sur ce sujet.
Nous avons également été accélérés durant une année par le hub de Bpifrance, c’était encore à une autre étape de notre développement, avec des efforts davantage concentrés sur le développement commercial et marketing de la société.
💥 Quels sont selon vous les 3 composantes d’une accélération réussie ?
- Des objectifs clairement définis du côté de la startup et partagés avec le programme
- La qualité des intervenants (merci Startup Palace ;-))
- Le collectif des startups qui participent au programme
💥 Lancement d’Epsor en 2017, Opération Renard en 2018, levée de fonds de 6 millions (félicitations ! 🥳) en 2019…un parcours sans faute ! Que s’est-il passé d’autre pour Epsor depuis la fin de l’opération Renard ?
🙂 je ne sais pas si c’est un parcours sans faute mais il est vrai que nous avons eu un joli parcours jusqu’à maintenant, et ce n’est pas fini ! Depuis l’opération Renard, beaucoup de croissance commerciale, qui nous a conduit à ces levées de fonds, mais aussi beaucoup de développement produit pour fournir une expérience utilisateur toujours de meilleure qualité. Nous avons également étoffé notre offre aux entreprises puisque nous les accompagnons sur tous les sujets d’épargne en entreprise, pas uniquement l’épargne salariale.
Ces développements nous ont permis de convaincre de belles ETI et de prendre des positions très fortes sur de nouveaux secteurs de marché (le secteur industriel notamment).
Ah et j’allais presque oublié une chose depuis l’Opération Renard : la crise de la Covid ;-)… tout va bien pour nous, nous avons réussi à rebondir rapidement : après un premier effet difficile sur le plan commercial lors du premier confinement, nous avons connu de très beaux succès commerciaux et fini 2020 en beauté.
💥 Pourquoi avoir levé 6 millions ? C’était si je ne m’abuse la 2e levée de fonds depuis le lancement de la startup.
A l’époque, nous n’avions pas forcément prévu de relever de fonds (à peine plus de 6 mois après la première) mais nous avons saisi l’opportunité afin de pouvoir investir dans notre développement commercial et produit, renforcer notre équipe. Nous sommes alors passés de 25 à 50 personnes en quelques semaines, pour booster notre développement.
💥 Réaliser une telle levée de fonds, ça passe aussi par le fait d’avoir un deck qui tienne bien la route. Quelques conseils à donner à des startups qui seraient en train de travailler leur deck ? Un deck réussi selon Julien Niquet, c’est quoi en fait ?
Honnêtement notre deck n’était pas révolutionnaire, je crois que les levées se font surtout sur la base d’une équipe, d’un marché (le plus profond possible pour des investisseurs) et d’une idée de la façon de bousculer ce marché. Le deck est évidemment important, mais se doit surtout d’illustrer ces trois éléments, selon Julien Niquet :-).
💥 Quelle est la prochaine grande étape pour Epsor en 2021 ?
Continuer d’accueillir des grandes entreprises chez Epsor, afin d’atteindre le milliard d’euros d’encours collecté au cours de l’année.
💥 Comment avez-vous géré la crise du Covid ?
Assez sereinement honnêtement. Comme évoqué, l’impact du Covid a été important pour nous lors du premier confinement (nos interlocuteurs dans les entreprises sont en grande majorité les DRH qui étaient totalement mobilisés par la gestion de la crise dans leur entreprise – activité partielle, mise en place du télétravail, etc.). Il faut relativiser par rapport à d’autres secteurs mais le modèle d’hypercroissance a mécaniquement été mis à mal.
Au-delà de ça, le premier épisode de la crise était anxiogène pour les équipes, pour de multiples raisons : inquiétudes personnelles, sur leur avenir, sur leurs projets, pour leurs familles, etc.
Face à ces vents contraires, nous avons su garder notre sang froid, actionner les outils mis en place par le gouvernement pour traverser le plus fort de la crise avec sérénité, et ajuster rapidement nos ambitions, notre stratégie, notre positionnement, à la lumière de la crise.
Benjamin et moi avons travaillé tous les deux pendant 10 ans dans un Groupe bancaire, durant 10 années de crise sur ce secteur, dans un service fortement impliqué sur ces sujets (l’Inspection générale). Nous avons appliqué les bonnes pratiques observées : en tant que capitaine du navire, ne pas paniquer quand bien même la situation est tendue, relativiser les choses, penser long terme tout en gérant l’urgence, communiquer, communiquer et communiquer auprès des équipes, dans un souci de transparence très fort.
Cette crise, qui n’est pas derrière nous, est l’un des moments les plus difficiles que nous avons pu traverser dans nos parcours, mais c’est toujours très formateur et surtout on en gardera les bons souvenirs en termes d’expérience d’équipe.
💥 Ce dont vous êtes le plus fier depuis le lancement d’Epsor ?
Le collectif que nous avons constitué, indéniablement. Et à titre plus personnel, pour Benjamin et moi, la gestion de l’année 2020, dans ce contexte de crise.
💥 Qu’est ce qu’il a été le plus difficile pour vous au moment de lancer Epsor ?
Le fait d’être assez seuls, certes à 2, mais sans équipe pour partager les bons moments, l’ascenseur émotionnel très intense des débuts.
💥 J’ai une startup, j’hésite à rejoindre un accélérateur…que me diriez-vous pour me convaincre ?
Vous serez moins seule ! ;-).
💥 Il parait qu’on a tout le mois de janvier pour prendre de nouvelles résolutions…quelles sont les vôtres ?…et quelles sont celles prises l’an dernier que vous avez réussi à tenir ?
Je n’aime pas trop les contraintes :-), on va dire que je peux me fixer des ambitions au quotidien, des intentions. J’en aurais deux :
- inspirer les équipes : donner le cap, être exemplaire, faire preuve de transparence dans la gestion de la société
- veiller à un bon équilibre pro/perso : l’année 2020 a un peu mis à mal cet équilibre, qui est sur le long terme le plus essentiel
Pour les résolutions de l’année dernière, la crise du covid me donne le sentiment que c’était il y a trop longtemps pour m’en rappeler :-).
👉🏻 Pour tout savoir sur Epsor :